Véronique JACQUELIN
" Voyage dans un monde de rêve et d'émotion " 
(Soyez patients...Les photos sont grandes et valent la peine
d'attendre quelques secondes de chargement!)
"Nounouche" il est vraiment chou...Véronique est une artiste de poupées qui n'est plus à présenter.
En revanche, ses créations d'ours sont moins connues et cependant valent le détour.
AGdM a décidé d'aller à la rencontre d'une personnalité avant-gardiste
pour vous présenter son travail artistique
à la recherche du détail, de l'insolite et du raffiné absolu.
trois petits ours...AGdM : Pouvez-vous nous parler de vous ?
Véronique Jacquelin : Je fais des poupées depuis l'enfance, avec tout ce qui me tombait sous la main. J'ai toujours été attirée par la représentation humaine et animale, jouets ou sculptures.AGdM : Comment avez-vous été attirée par le monde de l'ours ?
V.J : Je n'ai jamais eu d'ours étant petite, je préférais les poupées. Le seul que je connaissais était un ours qui appartenait à ma tante. Il était très gros et lourd, il grognait quand on le balançait et il me faisait peur !
C'est en adulte que je me suis glissée dans le monde des ours, en fréquentant les salons.AGdM : Depuis quand créez-vous des ours ?
V.J : Depuis environ 3 ans. Le premier était " une première " et s'appelait Pépita. J'avais inventé une histoire pour elle mais elle avait encore beaucoup d'une poupée (les proportions et les habits).AGdM : Est-ce maintenant pour vous une occupation à plein-temps ?
V.J : Non, ils surgissent au milieu des autres créations, peut-être moins souvent que les poupées mais avec le même plaisir.AGdM : Comment trouvez-vous l'inspiration pour faire un nouvel ours ?
V.J : Ils naissent parfois d'une histoire mais le plus souvent d'une matière, parfois d'un accessoire.AGdM : Combien de temps mettez-vous pour faire un ours original ?
V.J : A peu près une journée (patron compris) : je ne suis pas encore une pro !AGdM : Est-ce que vos patrons ont évolué avec le temps et comment voyez-vous les choses évoluer pour le futur ?
V.J : Sans doute mes patrons évoluent-ils mais je ne m'en rends pas bien compte. Disons que leur création est un peu plus rapide et plus facile qu'au début.AGdM : Y-a-t-il une partie de la création que vous préférez plus particulièrement ?
V.J : Oui, c'est la création du " visage ", de l'expression ; ensuite c'est de voir l'ours prendre corps petit à petit.
"Pépita"AGdM : Avez-vous un " chouchou " parmi vos ours ?
V.J : Mon chouchou, c'est " le petit ours de la peur bleue ". C'est à partir de lui que j'ai cassé l'image classique que j'avais de l'ours pour réaliser ce que j'avais envie. Et puis c'est une amie qui sortait d'une grave dépression qui l'a adopté.AGdM : Quelles matières et méthodes utilisez-vous pour faire vos ours ?
V.J : Toutes les matières m'inspirent, sauf le mohair qui m'intimide énormément. Pour moi, l'ours peut vivre sa vie avec ou sans poils, avec des pois, des fleurs ou des carreaux, pourquoi pas en tricot, mais toujours des matières douces et tendres. Les yeux sont en verre ou en fimo, les nez en cuir (j'aime bien les ours à gros nez !). Quelques ours ont des fleurs de lavande dans le ventre (j'aimerais mettre des grognements mais je n'en trouve pas qui ne fassent pas vache).AGdM : De quelles tailles sont vos ours?
V.J : Toutes les tailles, mais j'ai un certain plaisir à réaliser des ours qui ont du volume et du poids dans les bras.AGdM : Comment avez-vous choisi votre nom de marque ?
V.J : Je n'en ai pas pour l'instant de nom de marque. Je signe mes ours comme les poupées avec mes initiales et l'année en cours. J'ajoute une étiquette avec l'histoire qu'ils m'inspirent (je raconte toujours une histoire quand je réalise mes créatures " filles " ou ours).AGdM : Avez-vous un atelier?
V.J : Je travaille dans mon séjour et ça commence à taper sur les nerfs de ma petite famille et je cherche donc un atelier...AGdM : Habillez-vous vos ours ?
V.J : Oui, toujours. Quelquefois, le vêtement fait partie intégrante de la bête, mais souvent il est rajouté. J'aime " humaniser " l'ours, parfois " oursiller " mes humains.AGdM : Vous spécialisez-vous dans un type d'ours ?
V.J : Non, j'aime tous les ours, ils sont tous les bienvenus !
"Juju et la poule Kiki"AGdM : Exportez-vous vos ours ?
V.J : Non, pas encore car j'ai encore un peu d'appréhension à passer les frontières, mais ça va venir.AGdM : Est-ce que vos ours ont gagné des prix ?
V.J : Non, ils sont trop " dilettantes " pour ça.AGdM : Faites-vous de nombreux salons/expositions ?
V.J : Je fais quatre salons par an et en dépose parfois en boutique.AGdM : Avez-vous une collection privée d'ours?
V.J : Oui, de vieux ours et des ours contemporains. Les anciens sont sans valeur car je craque toujours pour ceux qui ont vécu, les pelés, les mordus, les sucés, les raccommodés, les habillés de tricots invraisemblables, bref les ours-doudou, orphelins d'enfants grandis qui finissent leurs vies chez moi.
Pour les ours de créateurs, c'est surtout leur expression qui me fait fondre.AGdM : Avez-vous du temps libre pour d'autres hobbies ?
V.J : Non, je cours sans arrêt après le temps !AGdM : Avez-vous encore quelque chose à rajouter ou à dire aux lecteurs de la revue des Amis de Gueules de Miel?
V.J : Face aux ours, j'ai l'impression de voir de gros enfants timides, tendres et simples qu'il faut rassurer. Le côté fragile de l'enfance émane d'eux,. Ils sont émouvants et c'est pourquoi je les aime.
propos recueillis par Lucie LAUFER
"Pelouse" végétal-animal au visage enfantinSalons où l'on pourra voir les ours de Véronique :
- Paris-Création - deux fois par an - à l'hôtel Novotel de Bagnolet (93)
- Polichinelle - deux fois par an - dans les salons de l'hôtel Hilton à Paris
(pour le détails de ces manifestations, consultez notre page Agenda )Boutiques :
- Paris : " Jeanne et Jérémie ", rue Frédéric Sauton - 75005 Paris
(pour les adresses des boutiques, consultez notre page Boutiques sur le site AGdM)
"Willoughby the biker"Véronique JACQUELIN
8, rue de l'Orme
75019 ParisTéléphone : +33 01 44 84 96 11
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