Monique POEYDABAN,
artiste d'ours du Sud-Ouest

(Soyez patients...Les photos sont grandes et valent la peine
d'attendre quelques secondes de chargement!)

 

 

Thé © Poeydaban 2003

 

 

" Enfant, je n'ai pas eu de nounours. Ce n'est que bien plus tard que mon intérêt pour eux est né. Ma première rencontre avec un de ces êtres si attachants, remonte à ma première année d'étude d'infirmière. Après une nuit de garde à l'hôpital, alors que je rentrais chez moi, je l'ai aperçu, maculé de peinture, dépassant d'une poubelle, où il devait penser devoir finir sa vie. Que nenni. Nos regards se sont croisés… Je l'ai ramené chez moi. Les premiers soins ont révélé que la peinture était une peinture à l'eau. Il lui fallu plusieurs séances de nettoyage et quelques "sutures" pour lui redonner un air présentable. Depuis ce jour, il ne m'a pas quitté.
Cet ours sans nom, fut le premier d'une longue série d'ours en peluche, chinés dans des brocantes et vide greniers. Une collection s'est faite au fil du temps sans que vraiment, je ne m'en rende compte ou que je veuille m'avouer cette attirance.

 

 

Max © Poeydaban 2003

 

L'obligation de devoir restaurer certaines de mes acquisitions, m'a donné l'envie, un peu plus tard de leur fabriquer des petits frères. De longues années j'ai retenu cette envie , tant elle me semblait incongrue. L'ours en peluche était, pour moi, un objet fini, le fait de le concevoir, l'assembler, de lui donner vie, me paraissait impossible à réaliser. L'idée, pourtant, a fait son chemin.
Un dimanche après midi je me suis jetée à l'eau. Avec un morceau de peluche (acheté pour faire quoi déjà?),et plusieurs de mes acquisitions sur la table, je me suis lancée. Un temps plus tard j'avais devant moi OSCAR. La période d'incubation était finie. J'avais contracté le virus d'une maladie dont on ne veut plus guérir.
De fil en aiguille, c'est le cas de le dire, je découvrais le monde délicieux des arctophiles, leurs revues, leurs salons, leurs expositions et surtout leurs exposants. Un monde dans lequel je me sentais bien et que je regrette de ne pas avoir découvert plus tôt. Car si je suis devenue créatrice, je n'en suis pas moins restée collectionneuse.
Tout mon proche entourage ayant accueilli mon travail avec enthousiasme, j'ai réitéré mes essais jusqu'à décider d'affronter le jugement des personnes extérieures à ces inconditionnels. C'est lors du 1er salon des Gueules de Miel (Juin 2001) que j'ai franchi cette étape décisive.
Aujourd'hui, ma production n'est pas très importante. Je suis mariée, j'ai trois enfants, un chien, un grand jardin qui m'assurent une vie bien remplie. J'ai deux autres passions, le jardinage et le patchwork, qui, avec la création d'ours se nourrissent les unes des autres, même si elles sont différentes. Créer des ours de collection reste ma récréation, un espace de plaisir pur dans ma vie.

 

 

Violette et Cassis © Poeydaban 2003

 

 

Comment un ours naît-il?
Les cheminements qui me guident sont différents pour chaque ours. C'est souvent un objet, un accessoire, qui crée le déclic, ou encore un sentiment ressenti face à la douceur ou la couleur du mohair.
Le moment de la création est unique. Je dessine mes patrons, je monte les différentes pièces et là, il se passe quelque chose de magique qui m'interpelle à chaque fois.
Je commence par le tête. Une fois finie, c'est d'elle, de son expression, de son regard, que découlera la réalisation du reste du corps.
Certains ours sont habillés, d'autres restent nus, c'est selon l'inspiration du moment, le choix du mohair, la grandeur de l'ours, je reste très instinctive dans mes choix.
On me dit souvent qu'aucun de mes ours ne se ressemblent et j'en suis ravie. Je réalise ainsi que chacun reflète bien ce que je voulais exprimer au départ.
Enfin, pour conclure, je voudrais parler du rôle magique de l'ours en peluche. Qu'il soit de manufacture ou de collection, il est pour chacun d'entre nous, ce relais entre nos émotions les plus secrètes, les plus intimes, souvent bien installées depuis l'enfance, et le monde extérieur. Tout cela est intraduisible par des mots, et c'est tant mieux. Le faire nuirait au charme. Il faut juste se laisser porter et se laisser accompagner, silencieusement… en toute simplicité.
Monique POEYDABAN habite en Gironde. Depuis trois ans elle crée des Ours de collection sous la griffe "MON ' OURS" (contraction entre son prénom et sa passion ).

propos recueillis par AGDM

 

 

Miss Scarlett © Poeydaban 2003

Tilleul © Poeydaban 2003

POUR CONTACTER MONIQUE :

Monique POEYDABAN
2055 Chemin du pas de Monac
33240 St André de Cubzac

Tel 05 57 43 19 95
Mail : monique.poeydaban@wanadoo.fr

 

 

Arthy © Poeydaban 2003

Prosper © Poeydaban 2003