Marie-Christine BAGGIO

" Une douce histoire de création d’ours "

 
" Parler de moi est un exercice difficile, ce n’est pas dans mes habitudes. Je suis plutôt réservée sur ce sujet, j’ai bien demandé à ce qu’on le
fasse à ma place, mais qui aurait pu dire me connaître vraiment, alors je vais essayer de vous parler de ma passion. …."PROVENCE’OURS"
J’ai toujours aimé le monde de l’enfance et j’ai toujours exercé une activité artistique, que ce soit en couture, tricot, broderie, peinture.
Je crois que je suis née avec. J’aurais voulu en faire mon métier, mais à l’époque on disait qu’il valait mieux choisir les valeurs sûres que le dessin ou l’art qui ne menaient à rien. Il faut dire que ma grand-mère paternelle était une grande couturière sur Montélimar.
Mes grands parents m’ont énormément apporté et me manquent beaucoup ; d’ailleurs je ne m’en suis encore pas remise tout à fait.
Mon papa est aussi un grand dessinateur et créateur en objet de toutes sortes : menuiserie, fer forgé, peinture, santon etc… Je crois que ces dons seront bien transmis, car mes enfants
J’ai toujours baigné dans mon univers féerique, entouré par les personnages de Disney et de tous les messages dsagesse qu’ils enseignent sur la vie. C’est d’ailleurs une grande source d’inspiration.
Parcours classique, comme beaucoup, je réalisais tout pour mes enfants, je tricotais, brodais allant même aussi jusqu’à tapisser, peindre et tout le bricolage de la maison que nous avons fait nous-mêmes avec mon mari enfin bref comme on dit " Touche à tout "…
J’ai toujours aimé les poupées. Alors j’ai commencé par la confection de costume pour poupée mannequin comme Barbie puis, découvrant ce monde de créateurs de poupée d’artiste, éblouie par cet univers, très vite je commence à transformer les poupées. Ces poupées de commerce qui sont complètement modifiées : le visage est entièrement effacé et repeint, on peut implanter ou fixer des cils, modifier, les coiffer en permanentant, colorant…
Séduite par ce monde, j’étais même inscrite au Club de la Poupée et j’ai participé à un concours avec une poupée mannequin de 29 cm entièrement relookée et j’ai remporté un prix. Mais ce n’était pas encore ça, j’explorais encore. Puis je suis tombée sur le 1er numéro de la revue Ours et Poupées en 2002. Surprise !!! Il existait pleins de créateurs. Tout de suite je me suis abonnée ; j’avais trouvé un univers qui me correspondait. Comme j’ai vu que des salons étaient

" Adeline " Marie-Christine BAGGIO © 2009

 

" Ma douce" Marie-Christine BAGGIO © 2009

organisés, je m’y suis rendue comme visiteuse : je suis restée ébahie… Je n’y croyais pas, tant de surprises, c’était magique. Les poupées et les ours partageaient le même univers. Quelquefois lorsqu’on est seul dans son monde, on se pose des questions à savoir si l’on n’est pas un peu fou . Mais n’en faut-il pas une petite part !!! Je dirais ce n’est pas de la folie, c’est de l’imaginaire, du rêve. Dit-on d’un collectionneur de timbres ou d’un supporter de foot qu’il est fou ? Eh bien alors pourquoi pas… Des collections d’ours ; ils sont si apaisants.
Les ours sont nés… Tout naturellement… Après l’enchantement, sorti de mes rêves, de mes pensées, pour continuer l’enfance je crois, comme pour les poupées…
De toute façon mes doigts ne peuvent s’arrêter, c’est ainsi, il faut que je fasse quelque chose et aussi m’occuper l’esprit.
En fait c’est la meilleure thérapie dans tous les moments difficiles.
De retour chez moi j’étudiais à chaque fois que la revue sortait, j’essayais de bien comprendre les techniques, j’apprenais à travers la revue en quelque sorte. Donc, décidée en 2006 je me suis lancée pour mon 1er Salon Gueules de Miel en tant que participante au Trophée Jeunes Créateurs : mon ours est arrivé 2ème. J’étais vraiment enchantée.
J’habite en Provence et comme je cherchais un nom et un logo et qu’il fait si bon de trouver l’inspiration avec le chant des cigales ce fut tout simplement 2 petits ours ailés s’enlaçant de bonheur comme les ailes éphémères que sont celles des cigales qui ne vivent qu’un été. C’est si magique cette métamorphose comme la naissance d’un ours ; et mes couleurs sont celles de la lavande, cette fleur merveilleuse pleine de qualité, de vertus de toutes sortes, qui se pare pour le bonheur de tous les artistes qui tentent de restituer dans tous les tableaux la splendeur des champs parfumés ; ce fut donc " PROVENCE’OURS " car j’aime ma région où je suis née où il fait si bon vivre.

 

J'aime donner vie à mes ours, je les veux avec une âme. L’ours a en lui quelque chose qui n’appartient qu’à lui car il est doux et câlin. Il fait monter en nous une bouffée d’enfance, nostalgie de cet ours perdu ou jamais eu.
Si différents qu’ils soient, ils ont un air de famille, je les aime attendrissants et câlins… mimis, comme je dirais.
Finalement un univers idéalisé, la magie de pouvoir nous emmener ailleurs, de pouvoir émerveiller.
Je suis quelqu’un de très attentionné et j’essaie d’aider mon prochain du mieux que je le peux. Je pense que dans chaque création, il faut toucher le cœur des gens pour qu’il reçoive beaucoup de joie.
J’aime ce que je fais et je m’imprègne de tout. J’ai beaucoup progressé depuis mes débuts, j’ai appris de mes erreurs et j’ai suivi les conseils de mes amies créatrices. Je cherche sans cesse de nouvelles techniques pour toujours m’améliorer et apporter de la nouveauté et du rêve.
J’aime les défis. Tant que je n’ai pas réalisé ce que j’ai en tête, je m’acharne. De toute façon je vais y arriver. C’est ce que je me dis. Je me suis essayée à la technique de la laine cardée où j’ai réalisé une série de petits, pour voir, je m’amuse aussi à créer des petits miniatures, mais les tailles que j’affectionne plus particulièrement sont celles qui vont de 25 à 30 cm.
Je m’attache à travailler les détails et à les soigner particulièrement. Les finitions sont très importantes pour moi, c’est primordial, cela me vient des conseils de ma grand-mère qui m’a appris le travail bien fait. Aussi je garde une attention très particulière pour la tête, je dirais même le visage, l’expression : il faut qu’ils vivent, on doit ressentir quelque chose en les regardant, je suis excessivement maniaque et c’est pour cela que j’attache autant d’importance à tout, les coutures, le nez et leurs yeux. Je m’y reprends à plusieurs fois s’il le faut jusqu’à ce qu’il soit parfait (pour moi…).
Je les habille quelquefois et pars à la recherche du moindre bout de fils, dentelles, objets pour en parfaire la tenue. Je parcours les brocantes, vides greniers… Avec mon mari c’est un réel plaisir…
Je les remplis essentiellement de fibre de bois, sable minéral et polyester comme on dit à l’ancienne.
Je cherche les yeux qui peuvent leur convenir le mieux en fonction de la couleur du mohair et je les maquille (si on peut dire…) avec une technique de peinture venue des Mangas. Je leur peins aussi parfois le nez ou les épile cela dépend de ce que je ressens à ce moment. Rien n’est vraiment défini au départ, mon ours prend vie au fur et à mesure.

" Elephante mini " Marie-Christine BAGGIO © 2009

" Camille " Marie-Christine BAGGIO © 2009

Suivant mon humeur, mes créations sont divisées en catégories ours traditionnels ou bien fantaisies.
Ma famille est quelquefois mise à contribution, je demande à maman qui adore tricoter, à mon mari ou à mon papa de m’arranger une de mes trouvailles de brocante.
En tout cas, mes enfants sont mes premiers juges avec mon mari, je tiens compte de leur avis, ces premiers regards sont très importants pour moi.
En exposant mes ours, je suis heureuse de les voir adopter. J’ai souvent du mal à m’en séparer. Le plaisir des autres est un vrai bonheur et un grand moteur pour la création. Je me remets sans cesse en question, j’estime que rien n’est jamais acquis, on a toujours à prouver et à s’améliorer, ne jamais se prendre au sérieux surtout… Et ce dire qu’on apprend toujours, il a toujours mieux à faire, à comprendre.
Aujourd’hui grâce à l’ours, j’évolue dans un milieu qui me fait rêver comme une enfant : celui du jouet de collection. J’avais envie depuis longtemps d’acquérir de belles poupées comme de beaux ours et j’ai pu enfin y parvenir. Je fais des rencontres mémorables, qu’aucune autre activité ne m’a permis de faire jusqu’alors, avec les collectionneurs ou bien d’autres créateurs d’ours et de poupées.
Créatrices, créateurs -oui, celles et ceux qui ont vraiment ce soucis de la création, de l’innovation, de faire découvrir leurs nouvelles créations -ont toujours le désir de se renouveler : c’est cet esprit qui doit animer le créateur.
Bien que le terme d'artiste puisse paraître prétentieux pour désigner quelqu'un qui fait des nounours, il est couramment utilisé pour nous différencier des fabricants de peluches.
J’ai eu la chance de découvrir ce monde et maintenant c’est une passion, qui ne cesse de prendre de plus en plus d’impor-tance. Je n’aurais pas cru que je deviendrais créatrice, mais tout simplement parce que je n’en connaissais pas l’existence ! Finalement c’est le privilège des « artistes » que de nous emmener dans un « ailleurs » par l’imagination.

 

 

 

 

" Cécile " Marie-Christine BAGGIO © 2009

 

Pour tous renseignements complémentaires :

Marie-Christine BAGGIO

Tél : +33 (0)4 75 90 82 56
e-mail : gil.baggio@wanadoo.fr
Site internet : www.provenceours.e-monsite.com

 

Les ours, c’est bien connu, sont liés à l’enfance, ce sont les confidents des secrets, les consolateurs des gros et petits chagrins. Alors j’ai choisi de prolonger ce plaisir, mon plaisir mais aussi le vôtre…
En participant régulièrement au Salon Gueules de Miel à PARIS bien évidemment les très chers amis des ours en peluche, au Salon « Paris-Création » ainsi
qu’à bien d’autres en Province… Pour conclure, je me permets de vous donner cette pensée d’un proverbe indien :
" L'amour est comme une plante grimpante qui se dessèche et meurt si elle n'a rien à enlacer. "

Propos recueillis par AGDM

" Dom " ( à gauche) et " Doogy "(à droite)

Marie-Christine BAGGIO © 2009

 

Pour votre information, elle sera présente
au prochain Salon Gueules de Miel
du 13 septembre 2009

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