Irène Pichard

Irènours

 


L'année 2004 a vu la naissance de ma passion pour les ours. Jusque-là et depuis trois ans, je créais des poupées en tissu dont j’avais découvert l’existence par le web.En cet été 2004 donc, sans savoir pourquoi, l’envie subite de collectionner des ours m’est venue à l’esprit. Je me suis mise à fouiner partout où je pouvais pour trouver des ours originaux, pas ceux qui sont faits pour les enfants, genre doudous.
Habitant entre Grenoble, Chambéry et Annecy, j’ai pu trouver de jolis modèles. En plus, c’était la période des soldes, un régal donc à tous les niveaux.
Un mois plus tard, mon mari est revenu du travail avec une jolie surprise, un adorable petit ours qu’il avait trouvé, me dit-il dans un tout petit magasin à Annecy, dans les rues piétonnes.
-«Tu sais, la propriétaire fabrique aussi des ours. Ils sont vraiment originaux, ils ont un " je ne sais quoi “, un style que je n’avais jamais vu », me dit mon époux.
-«Ah bon, on peut fabriquer soi-même ses ours ? ».
-«Oui, elle vend non seulement des ours de manufacture, mais aussi ses propres créations. Si tu veux, je t’y emmène ».
Chose dite, chose faite la semaine suivante. Et là, dès l’entrée, je fus scotchée par ces réalisations d’artiste. Effectivement, ils ne ressemblaient en rien aux ours de manufacture que je connaissais jusque-là.
Me vint alors une première envie, celle d’en avoir un pour moi. Mais que choisir, ils étaient tous trop mignons.
Finalement, avec l’aide de mon homme, j’en ai eu deux : un bleu et un beige. Mes premiers ours de créateur.
Oh, je suis sûre que beaucoup de monde la connaît, puisque c’est Madame Catherine Royer d’Alp’ours.

Une jeune créatrice passionnée,
tombée sous le charme de l’ours
de tout poils et de toute nature…
raconte les débuts de son parcours prometteur...

"2 sauvages" PICHARD & DROUET @ 2008

 

"sauvage" PICHARD & DROUET@ 2008

La 2ème envie, elle aussi impérieuse, je voulais confection, mais aussi des livres et des magazines sur moi aussi en confectionner. Mais comment faire, les ours. C’était un vrai régal de les feuilleter et de moi qui, une semaine plus tôt ne savait même pas voir les créations de tant d’artistes du monde entier. que c’étais possible.
Heureusement, Madame Royer me fit remarquer qu’elle ven-dait justement des kits composés de tout le matériel nécessaire pour me lancer. Elle m’expli-qua deux ou trois choses, notamment comment monter les articulations.
Quelle excitation lorsque je suis sortie de là. Dés le lendemain, je m’y suis mise et pendant deux ans, j’ai reproduit certains modèles issus des très nombreux magazines que j’avais achetés.
Oui, il faut dire que pendant ces deux ans, je n’ai eu de cesse d’accu-muler non seulement tout le nécessaire à la Série nommée « Berret » parce qu’elles portent un béret et une bavette en soie sauvage brodée… …
.

Au bout de deux ans, je me suis constitué un bon stock d’ours qui envahissait bientôt mon salon où je les exposais. Avec les encouragements de mon mari, j’ai décidé de sauter le pas et d’essayer d’en vendre. C’était un dilemme, car j’aimais mes ours, mais en même temps, j’avais besoin de savoir s’ils pouvaient plaire à d’autres personnes qu’aux membres de ma famille.
Grâce aux magazines, je savais qu’il existait des salons spécialisés, mais j’estimais que je n’avais pas le talent nécessaire pour oser y exposer mon travail. J’ai donc commencé par un marché artisanal dans une station balnéaire où j’ai vendu trois ours. J’étais étonnée et ravie par ces ventes, mais aussi par les commentaires des gens et des enfants.

J’ai ensuite fait du dépôt-vente avec succès, mais les conditions tarifaires ne m’ont plus convenu. J’avais maintenant la preuve que mes ours plaisaient, mais je n’étais pas vraiment satisfaite, car ces ours n’étaient pas mes créations puisque je ne faisais que reproduire les modèles des autres.
Dès lors, je n’ai eu de cesse de créer mes propres modèles, oui, non pas un mais au moins deux modèles différents, car je ne me voyais pas répéter toujours la même chose dans des mohairs différents. Un ours « Floppy » qui attend bien sagement… Un des livres que j’avais acheté, montrait
justement les techniques de dessins pour créer un ours. Il me restait donc à inventer des modèles différents des autres. Moi qui ne connaissais rien au dessin, désormais, je trou-vais du plaisir à noircir des feuilles de dessin avec des modèles qui, sur papier, restaient virtuels.
J’ai mis un an à dessiner et à faire des essais. Dans le même temps, je vérifiais à l’aide de mes magazines que mon travail ne ressemblait pas à celui d’autres créatrices. Il en allait de mon orgueil.
Finalement, j’ai gardé trois modèles parmi tous ceux que j’avais créé. Il y a la série nommée « Berret », parce qu’ils portent un béret et une bavette en soie sauvage brodée. C'est un petit hommage à l'élégance française. Les « Floppy » qui sont travaillés façon « vieilli » et les « Sauvages » qui ont la bouche ouverte.

"ours à gueule ouverte" PICHARD & DROUET @ 2008

"2 viellis" PICHARD & DROUET @ 2008

Le grand saut, après cela, a été d’exposer dans les salons : quel stress, quelle excitation et aussi quel apprentissage !!!!!!
Oui, j’ai découvert qu’il ne suffisait pas de créer des ours, mais qu’il fallait aussi savoir les mettre en valeur à travers un joli stand approprié à son type d’ours. La aussi, j’ai beaucoup tâtonné, mais je suis assez contente de mon décor actuel. J’ai exposé au « Salon Gueules de Miel » à Paris, à Arpaillargues au « Musée de l’ours », en Angleterre à Alexandra Palace et à Zurich en Suisse.

C’est réellement de merveilleux moments à chaque fois, d’autant plus que je les partage avec mon mari. C’est grâce à son soutien incessant, que j’ai pu aller de l’avant, et acquérir un peu plus de confiance en moi.
Il a aussi fallu que j'apprenne à photographier mes créations pour les mettre le plus en valeur possible à travers mon site. Toutefois, j'ai encore des progrès à faire dans ce domaine.
Je suis aussi ravie d’avoir fait la connaissance d’autres créatrices très gentilles. J’espère que nous continuerons toutes et tous à prendre du plaisir et à évoluer dans notre passion des ours..

Propos recueillis par Marie-France DROUET pour AGDM

 

 

Pour votre information, elle sera présente au prochain Salon Gueules de Miel du 13 septembre 2009

"2 floppy " PICHARD & DROUET @ 2008

Pour tout renseignements complémentaires :

Irène PICHARD
Irènours
Tel : +33 (0)Tél : 06 60 25 91 21

Site : www.irenours-bears.com

 

"ousonne Berret" PICHARD & DROUET@ 2008


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