Françoise NIGON-MERE

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Françoise Nigon-Méré © Paris 2002

 

 " les ours au coeur en feutrine "

 

" Après mon mariage, je suis partie avec mon mari au Maroc pour son travail.
J'avais beaucoup de temps libre.
À la naissance de ma fille, j'ai trouvé dans un magazine des patrons d'animaux. J'ai dû faire à peu près tous les animaux de la terre. Malgré ma passion pour les ours, je n'avais jamais trouvé de patron, ni imaginé que je pourrais un jour en dessiner un. De retour en France, il y a quelques années, j'ai vu pendant la période de Noël une émission anglaise où la présentatrice expliquait comment on pouvait fabriquer un ours avec les articulations, le nez, enfin tout ...!
Apparemment, il y avait des gens comme moi qui étaient passionnés par les ours.

 

Françoise Nigon-Méré © Paris 2002

Françoise Nigon-Méré © Paris 2002

Mais je ne savais toujours pas comment m'y prendre. Le hasard faisant bien les choses, je trouvais dans un journal, peu de temps après, un kit à commander. Je l'ai reproduit sur des tissus ordinaires avant de passer à la laine et cachemire. Je finis par me lasser du tissu et du patron.
J'avais un coupon de mohair chez moi, il m'impressionnait beaucoup, je le regardais souvent, mais je n'osais pas le couper.
Un jour, j'ai pris un crayon et un grand papier sans oublier la gomme. Je suis restée très longtemps dessus, j'ai beaucoup crayonné, beaucoup effacé, j'ai jeté beaucoup de papier et de tissu, jusqu'au jour où les morceaux ont correspondu enfin les uns avec les autres.
Maintenant je ne confectionne jamais plus de deux ours avec le même patron. Ensuite je le déchire.

Françoise Nigon-Méré © Paris 2002

Françoise Nigon-Méré © Paris 2002

Je commence toujours par la tête et dès qu'il me regarde, je n'ai qu'une envie, c'est de le terminer le plus rapidement possible. Mais cela me prend encore beaucoup de temps.
Pour les habiller, j'ai acheté dans un vide grenier des vieilles chemises brodées à la main plus que centenaires et aussi de vieux boutons de verre ou de nacre. Je travaille toujours sous le regard amusé (si, si !) de mon vieil ours râpé.
J'ai pour eux beaucoup de tendresse ; ce sont mes petits ; je pense qu'ils m'aiment bien eux aussi. C'est peut être parce qu'à l'intérieur, je leur mets toujours un petit cœur en feutrine rose. Je n'en suis pas vraiment sûre, mais j'ai l'impression qu'il bat.
Depuis toujours, l'ours a été important pour moi car il a fait partie de mon enfance ensuite de celles de mes enfants. "

Françoise Nigon-Méré © Paris 2002

Pour contacter Françoise Nigon-Méré :
< phnigon@wanadoo.fr >

 

 

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